Témoignages

Yvan, gérant d’une société de gestion familiale indépendante

Notre société, fondée par mon père il y a 45 ans, gère les avoirs de familles suisses et internationales. Pas de spéculation. Pas de produits exotiques. Juste du conseil personnalisé, du bon sens, et une éthique forte. C’est ce modèle discret et enraciné qui fait notre réputation.

Nous sommes une petite équipe de 14 personnes, et nous opérons depuis nos bureaux historiques à Genève. L’entreprise est saine, mais comme dans beaucoup de métiers de services, les marges sont serrées. Et pourtant, notre valeur dépasse aujourd’hui les 50 millions, car notre clientèle est fidèle et notre emplacement convoité.

Si mon père devait disparaître demain, je serais redevable de 25 millions d’impôts. Ce serait impossible à assumer. Nous devrions vendre à une banque étrangère ou à un fonds, qui absorberait notre structure, licencierait une partie de l’équipe, et imposerait une logique de rentabilité à court terme.

Cette initiative prétend frapper les “grands patrimoines”, mais en réalité, elle détruit les modèles indépendants, familiaux, stables. Elle ne touche pas la finance spéculative, mais ceux qui ont choisi une voie responsable et locale. C’est un contresens complet.