Témoignages

Alexandre, cofondateur d’un laboratoire biotech familial

Avec ma sœur, nous avons repris le petit laboratoire fondé par notre mère, biologiste passionnée, dans les années 1990. Nous développons aujourd’hui des traitements innovants contre certaines formes rares de cancer. Une PME de niche, avec 22 collaborateurs, des chercheurs brillants, des projets porteurs.

Notre valeur d’entreprise a été multipliée ces dernières années, car nos brevets sont prometteurs. Sur le papier, nous dépassons les 50 millions. Mais nous n’avons pas de cash en réserve : tout est réinjecté dans la recherche, les essais cliniques, le développement.

Si l’un de nous devait disparaître, l’autre ne pourrait jamais payer l’impôt. Et les seuls capables de reprendre, ce sont les géants de la pharma, souvent étrangers. Ce serait la fin de notre indépendance… et sans doute la fin du laboratoire, absorbé dans une logique industrielle.

Cette initiative se trompe de cible. Elle ne punit pas la spéculation : elle pénalise ceux qui innovent, prennent des risques, et construisent en Suisse. Elle menace la recherche locale, les emplois qualifiés, l’espoir.