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Lire l’article original dans la Tribune de Genève (réservé aux abonnés): https://www.tdg.ch/initiative-taxation-des-heritages-les-pme-alertent-a-leur-tour-sur-le-danger-720116615597

Tribune de Genève – Résumé et analyse

Dans son édition du 1er septembre 2025, laTribune de Genèveconsacre un article aux risques économiques de l’initiative « pour l’avenir », qui prévoit une taxation de 50 % sur les héritages dépassant 50 millions de francs. Plusieurs entrepreneurs genevois témoignent des conséquences concrètes que pourrait avoir ce texte pour les PME et l’économie suisse.

Un projet séduisant sur le papier, mais dangereux dans la réalité

L’initiative de la Jeunesse socialiste veut imposer une taxe de 50 % sur les grosses successions et donations.
L’idée paraît simple : faire contribuer les plus riches pour financer la lutte contre le climat.

Mais dans la pratique, ce mécanisme pourrait avoir des effets dévastateurs:
• ventes forcées d’entreprises familiales,
• pertes massives de savoir-faire,
• délocalisations,
• et au final, moins de recettes fiscales pour l’État.

Quand les entrepreneurs témoignent

Lors d’une conférence organisée à Genève, plusieurs patrons de PME ont exprimé leurs inquiétudes:
Bernhard Emch (240 employés, ascenseurs haut de gamme) :
« Nos brevets, nos machines, ce n’est pas de l’argent liquide. Si l’initiative passe, la seule solution serait de vendre l’entreprise. »
Isabelle Harsch (société Harsch, déménagement d’œuvres d’art) :
« Cette initiative freine l’envie d’entreprendre. On veut développer nos sociétés pour les faire durer, pas pour les vendre sous contrainte. »
Marco Sieber (SIGA, rubans adhésifs) :
« Si les entreprises concernées sont vendues ou délocalisées, la Suisse perdra des commandes et des recettes fiscales. Les PME en subiront directement les conséquences. »

Une fuite des grandes fortunes prévisible

Une étude de l’Université de Lausanne citée par la Tribune confirme ce risque :
49 à 74 % des personnes fortunées concernées quitteraient la Suisse,
• emportant avec elles 77 à 93 % de la base fiscale espérée.

Autrement dit : la promesse de recettes fiscales s’évaporerait rapidement, laissant un trou béant dans les finances publiques.

Un autogoal pour la Suisse

Le constat est partagé :
• Les entreprises familiales seraient contraintes de vendre.
• Le savoir-faire accumulé depuis des générations risquerait de disparaître.
• La Suisse deviendrait moins attractive pour les talents et les investisseurs.

Comme le résume Isabelle Harsch:
« Mon envie, c’est de pérenniser l’avenir de mon entreprise. Pas de devoir la vendre parce qu’on m’impose un plafond arbitraire. »

Conclusion

L’initiative « pour l’avenir » se présente comme une mesure de justice sociale et climatique.
Mais pour de nombreux acteurs économiques, elle s’apparente à un coup porté au tissu des PME suisses.
Au lieu de renforcer la prospérité et la transition écologique, elle pourrait provoquer un exode fiscal, des pertes d’emplois et une baisse nette des recettes.